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Les poules de Tom FIGARD

Article issu du journal "La Presse de Vesoul" du 22 septembre 2022

LES OEUFS AUX POULES D'OR DE TOM FIGARD

Tom Figard assume son métier qu'il a choisi il y a deux ans, quand il avait 20 ans. - © Etienne COLIN

 

L'éleveur de 22 ans s'est installé il y a deux ans à La Villeneuve. Grâce à ses 1.650 gallinacés, il distribue tous les jours, des commerces et particuliers avec ses oeufs produits à la ferme. Qu'est-ce qui a motivé le jeune homme à se lancer dans cette activité agricole ? Réponse :

Afin de ne pas alourdir le sujet, nous allons nous libérer des citations et du fameux paradoxe selon lequel, qui de l'œuf ou de la poule, est apparu en premier sur terre. Pour ceux qui se posent également la question, non, tom figard ne met pas « tous ses œufs dans le même panier ».

En revanche, il le reconnaît, « oui, on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs », et enfin, il ne volera jamais un bœuf. Son truc à lui, ce sont les poules. Nous voici donc plus légers. Le jeune homme de 22 ans aujourd'hui, est originaire de montcey. Contre toute attente, ni son papa, ni sa maman, n'est agriculteur. « j'ai passé un bac pro conduite et gestion de l'entreprise agricole en apprentissage, au lycée agricole de vesoul », relate l'éleveur, « pour enchaîner ensuite sur un bts analyse, conduite et stratégie de l'entreprise agricole ».

 Installé depuis le 1er février 2020 dans sa ferme isolée à l'extérieur de La Villeneuve, il surveille ses poules.1.650 au total. Et autant de poules réunies, ça caquette, ça glousse, dans un brouhaha peu commun. « je suis habitué", sourit le professionnel, "elles se calment en début d'après-midi ». Ce qui l'a poussé à s'installer, ce ne sont pas le gloussement de ses protégées, mais vingt hectares de terrain qu'il a reçu de sa grand-mère Elisabeth Figard et ses frères et sœurs. Soit presque vingt terrains de foot. Quand il est allé à la chambre d'agriculture à la sortie de ses études pour s'informer d'une reprise éventuelle d'une exploitation, il a été orienté sur un élevage de poules à Fougerolles. « Jean Duchêne cessait son activité, alors je me suis dit pourquoi pas, mais sur le terrain de ma famille, pas là-bas ». Ainsi, il a démonté un à un, les 770 m2 de structures métalliques et rapatrié le matériel à La Villeneuve aux "Allues", nom donné à sa parcelle de terrain. Il s'est aussi beaucoup inspiré du cédant, de ses conseils pour élever le gallinacé. Un an et 190.000 euros plus tard, il pouvait se retrousser les manches.

Tom figard se lève tous les matins vers 6h, pour arriver une heure plus tard, dans son poulailler géant. Son premier travail est de nourrir ses poules avec un savant mélange de blé, maïs, tournesol et soja. « un produit que j'achète dans les Vosges et qui a augmenté d'un coup », peste-t-il. « de 300 euros et sans explication, je suis passé à 400 euros. Alors forcément, ça grignote sur mes revenus ». Pour se libérer un salaire, il compte sur un engrais naturel, la fiente de ses pondeuses, qu'il étend dans ses champs où il fait pousser du foin qu'il revend. « j'ai réussi à produire 45 tonnes cette année », se félicite-t-il.

Ensuite avant midi, il prend ce qu'il appelle "des plateaux", des casiers pouvant contenir trente œufs pour commencer la collecte. « les plus jeunes pondent plus que les plus âgées. Elles réagissent aussi à la chaleur. L'été, elles produisent moins », témoigne-t-il en fin connaisseur. Le soir, il peut recommencer la manœuvre. Par jour, un peu plus de 1.500 œufs passent entre ses mains. Rien n'est automatisé et ça lui va bien. Ses après-midi sont réservés à la vente pendant que ses volatiles picorent à l'extérieur. « c'est un côté du travail que j'aime bien, car ça me permet de sortir et de voir du monde ». Ses clients sont des épiceries et boulangeries locales et quelques particuliers.

À voir son visage, tom semble heureux. « je m'éclate oui et j'ai des projets. J'aimerais faire une avancée de toit sur mon hangar pour laisser mes poules dehors en cas de problème sanitaire ».

Il fait allusion au dernier épisode de grippe aviaire, durant lequel il a été contraint de les laisser en intérieur. « avec un auvent et un filet, j'aurais pu les sortir ».

 Quant au regard de son entourage sur son activité, il se dit encouragé. « mes parents m'ont aidé à m'installer et mes amis sont souvent agriculteurs, alors personne ne me juge. »

 Seule ombre au tableau, Tom a l'âge de sortir, de s'amuser et faire la fête et le dimanche matin, il avoue en souriant que, « parfois c'est dur ! » ses poules, elles, sont toujours en pleine forme.