La formation CS Lait
La formation CS Lait à la MFR de Fougerolles
Cette formation a démarré à la rentrée avec un petit groupe d'apprentis, tous passionnés par l'élevage laitier. La première phase de la formation a porté principalement sur l'alimentation des vaches laitières, appuyée par l'intervention de Louis Collas, éleveur-vétérinaire à Anjeux. La grande diversité des exploitations hautes-saônoises est un atout pour cette formation. Ainsi le groupe a-t-il pu visiter différentes exploitations, chacune ayant une spécificité intéressante.
Le GAEC Menigoz à Saint Bresson, malgré un contexte territorial difficile (zone de montagne, parcellaire très morcellé), produit une quantité de lait importante et de qualité élevée grâce à une ration mélangée mixte maïs-herbe et un robot.
Le GAEC du Premier Chêne à Sainte Marie en Chaux se distingue par une forte productivité valorisée par deux robots, grâce à une ration d'ensilage mélangée intégrant exclusivement de la matière première achetée ou prélevée pour le concentré, à des coûts très bas, ration optimisée par un foin de luzerne produit sur l'exploitation.
La visite du GAEC du Parterre à Venisey (photo) a permis de découvrir une exploitation intensive en ensilage de maïs en transition vers un système foin-regain avec à terme l'intégration de la filière IGP gruyère. La mise en place d'un pâturage tournant dynamique (près de 40 ha avec 1 parcelle d'1 ha/jour ou nuit) permet un maximum de production avec l'herbe par les 100 VL traites). La sécheresse du moment n'a pas permis au groupe d'apprécier la pleine production d'herbe du mélange suisse semé. Une visite au prochain printemps le permettra.
Le GAEC des trois Fontaines à Mollans, avec 800 000 litres en label rouge grand cru et transformation à la ferme, équipée d'un séchage en grange, montre un système à forte valeur ajoutée.
Enfin la visite du GAEC du Petit Moulin au Val d'Ajol, avec son séchage en grange et ses 40 VL simmentales en agriculture biologique, dont le lait est transformé en munster, tomme, faisselle, démontre qu'avec une petite structure et de l'herbe, la valeur ajoutée peut être très élevée.
Les jeunes en formation ont vu de près qu'il n'y a pas qu'une seule façon de faire du lait. L'étude de cette diversité de systèmes leur donne les éléments dont ils auront besoin pour adapter et faire évoluer les exploitations laitières ou ils exerceront à l'avenir.